SPECTACLE EN SALLE Ö CRÉATION LE çô JUIN çùâô AU FESTIVAL MONTPELLIER DANSE
Que reste-t-il quand on a tout enlevé ? Il reste le blanc sans doute. Et ce qu’il faudra encore faire sauter – pour toucher au plus petit dénominateur commun. À ce qui, obstinément, nous parle de Là, depuis Là, encore. Quoiqu’il en coûte. Quoiqu’il s’en échappe. Pour l’enchantement, pour le passage, comme pour la joie.
Au commencement, il y aurait le geste réduit à l’essentiel : deux corps, deux genres, deux couleurs, deux dimensions, deux règnes, une même solitude, le même désir tenace que ça continue et que ça recommence. La même envie profonde de se laisser transformer par l’autre, déplacer par l’autre. Comme si tout n’existait que d’être troublé ou traversé. Il y aurait deux humains et un corbeau pie s’embarquant les uns les autres dans un drôle de ballet sensible et poétique, où chaque corps fait trace, où chaque histoire s’écrit.
Premier volet d’un diptyque, Là est un prologue, un geste brut et nu qui circule entre corps et voix, entre rythmes et portés, entre chute et élan. Rien ne s’y fixe, rien ne s’y installe, tout s’y laisse dévaler. Avant-poste de Falaise, cette première pièce donne à voir cette langue sans mot ni arrêt qui se déroule sous nos vies. Elle retourne comme un gant l’espace du dedans et nous invite à nous observer dans la surface changeante que nous tendent nos gestes. Zoomant sur le présent de l’ici et maintenant, Là revisite nos gestes ignorés, nos gestes impulsifs, ceux de la saccade, ceux du spasme ou du cri, ceux de la vie n’importe comment, ceux de la vie à tout prix.
La lumière, le son et le déséquilibre trouvent toujours leur place dans cette polyphonie qui façonne une narration virtuose et onirique, déploie des trésors d’ingéniosité matérielle, des ressources physiques proches du sublime.
« Là » est une œuvre surprenante qui montre que les frontières du cirque sont encore à découvrir, ou mieux encore, ne se découvrent jamais.
L’éclat en noir et blanc de Baro d’evel
Là n’est pas un spectacle de cirque. C’est un spectacle imaginatif et total, fait de mille matières : mime, danse, théâtre, acrobatie, chant, arts plastiques… et surtout de poésie.
Être au monde
Là est un voyage en forme de claque, une façon de donner au monde d’aujourd’hui une superbe mélodie.
Là
DISTRIBUTION :
Auteurs et artistes interprètes : Camille Decourtye, Blaï Mateu Trias et le corbeau pie Gus
Collaboration à la mise en scène : Maria Muñoz – Pep Ramis / Mal Pelo
Collaboration à la dramaturgie : Barbara Métais-Chastanier
Scénographie : Lluc Castells, assisté de Mercè Lucchetti
Collaboration musicale et création sonore : Fanny Thollot
Création lumières : Adèle Grépinet
Création costumes : Céline Sathal
Musique enregistrée : Joel Bardolet (arrangements des cordes), Jaume Guri, Masha Titova, Ileana Waldenmayer, Melda Umur
Construction : Jaume Grau et Pere Camp
Ostéopathie et analyse du mouvement : Sergi Pla
Régie générale et lumières : Enzo Giordana ou Mathilde Montrignac
Régie plateau : Benjamin Porcedda ou Cédric Bréjoux
Régie son : Brice Marin ou Fred Bühl
Direction déléguée et diffusion : Laurent Ballay
Administratrice de production : Caroline Mazeaud
Chargé de production : Pierre Compayré
Photos : François Passerini
PRODUCTION : Baro d’evel
COPRODUCTIONS : GREC 2018 festival de Barcelona et Teatre Lliure à Barcelone, Théâtre Garonne, scène européenne, Festival Montpellier Danse 2018, Malraux scène nationale Chambéry Savoie, ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie, Pronomade(s) en Haute-Garonne, CNAR, MC93, Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis, Le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique, L’Archipel, scène nationale de Perpignan, CIRCa, Pôle National Cirque, Auch Gers Occitanie, le Parvis, scène nationale Tarbes-Pyrénées, Les Halles de Schaerbeek – Bruxelles, Le Prato, théâtre international de quartier, pôle national cirque de Lille, L’Estive, scène nationale de Foix et de l’Ariège, le festival BAD à Bilbao, le Cirque Jules Verne, PNC Amiens, la scène nationale d’Albi dans le cadre du soutien du FONDOC, Bonlieu, scène nationale d’Annecy, l’Avant-scène à Cognac.
Projet bénéficiaire du projet de coopération transfrontalière PYRENART, dans le cadre du programme Interreg V-A Espagne-France-Andorre POCTEFA 2014-2020 – Fonds Européen de Développement Régional (FEDER)
ACCUEILS EN RÉSIDENCE : Pronomade(s) en Haute-Garonne, CNAR, Le Prato, PNC de Lille, Le Théâtre Garonne
SOUTIENS : MC 93, scène nationale de Seine-Saint-Denis à Bobigny et de l’Animal a l’esquena à Celrà.
AVEC L’AIDE à la création de la DGCA, Ministère de la culture et de la communication, du Conseil départemental de la Haute-Garonne et de la Ville de Toulouse.
La compagnie est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication – Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Occitanie / Pyrénées- Méditerranée et la Région Occitanie / Pyrénées – Méditerranée. Elle reçoit une aide au fonctionnement de la Ville de Toulouse.